L’enfant qui dessinait les chats d’Arthur A. Levine

EnfantChatsL’enfant qui dessinait les chats est un album illustré d’Arthur A. Levine avec des peintures de Frédéric Clément. Il est paru à L’école des loisirs dans la collection Pastel en septembre 1993 (28 pages, épuisé, ISBN 978-2-21101-383-3). The boy who drew cats (1993) est traduit de l’américain par Claude Lager.

Arthur A. Levine est un auteur et éditeur de livres pour la jeunesse américain. Il vit dans le New Jersey. Plus d’infos sur son site officiel, http://www.arthuralevinebooks.com/.

Frédéric Clément est un auteur (de romans adultes) et un illustrateur (de livres jeunesse) français. Il vit à Paris et a créé une « galerie d’arts minuscules, La Cachotterie (en janvier 2016). Plus d’infos sur son site officiel, http://www.fredericlement.net/.

Kenji vit dans une ferme avec sa mère et ses quatre frères mais il est de constitution fragile et ne peut plus travailler aux champs avec eux. Il les accompagne et dessine. « Fais-nous quelque chose de merveilleux ! » (page 4). Un jour, sa mère, Matsuko, l’emmène au monastère. Kenji s’y plaît bien mais il dessine beaucoup de chats et cela déplaît au vieux prêtre, Yoshida, qui le met dehors. Le jeune prêtre qui aime les chats, Yakumo, lui dit adieu. « Tu es destiné à devenir artiste, pas prêtre. » (page 10).

AlbumsIllustres2016-2L’enfant qui dessinait les chats est un conte populaire japonais. Découvrez comment Kenji délivre la région du maléfique rat sorcier, et comment finalement il devient artiste et prêtre ! Les peintures sont magnifiques, elles sont accompagnées de calligraphies et, en fin de volume, il y a une quinzaine d’idéogrammes avec leur prononciation en japonais et leur traduction en français. D’ailleurs je vous mets neko 猫, le chat !

Cette deuxième lecture pour le challenge Je lis aussi des albums – 2016 correspond au thème de février choisi par Hérisson : langues étrangères.

Le singe et le chat

Miaou, les chatmis, nous avons ouï dire que les singes et les chats étaient bons amis, n’est-ce pas ? Alors, nous vous souhaitons une très bonne année du singe à compter d’aujourd’hui jusqu’au 27 janvier 2017.

Et voici la fable Le singe et le chat de Jean de La Fontaine illustrée par Calvet-Rogniat.

FableSingeChat

Bertrand avec Raton, l’un Singe et l’autre Chat,

Commensaux d’un logis, avaient un commun Maître.

D’animaux malfaisants c’était un très bon plat ;

Ils n’y craignaient tous deux aucun, quel qu’il pût être.

Trouvait-on quelque chose au logis de gâté,

L’on ne s’en prenait point aux gens du voisinage.

Bertrand dérobait tout ; Raton de son côté

Etait moins attentif aux souris qu’au fromage.

Un jour au coin du feu nos deux maîtres fripons

Regardaient rôtir des marrons.

Les escroquer était une très bonne affaire :

Nos galands y voyaient double profit à faire,

Leur bien premièrement, et puis le mal d’autrui.

Bertrand dit à Raton : Frère, il faut aujourd’hui

Que tu fasses un coup de maître.

Tire-moi ces marrons. Si Dieu m’avait fait naître

Propre à tirer marrons du feu,

Certes marrons verraient beau jeu.

Aussitôt fait que dit : Raton avec sa patte,

D’une manière délicate,

Ecarte un peu la cendre, et retire les doigts,

Puis les reporte à plusieurs fois ;

Tire un marron, puis deux, et puis trois en escroque.

Et cependant Bertrand les croque.

Une servante vient : adieu mes gens. Raton

N’était pas content, ce dit-on.

Aussi ne le sont pas la plupart de ces Princes

Qui, flattés d’un pareil emploi,

Vont s’échauder en des Provinces

Pour le profit de quelque Roi.